D’hier à aujourd’hui

Historique

Le village se trouvait entre 2 lagunes. Les bateaux accédaient d’un côté au moulin de La Brée depuis le Douhet et de l’autre côté, à l’actuelle route départementale où l’on  voit encore le quai de Roland. Un bateau serait enfoui à cet endroit sous les herbages… Ce site est occupé depuis l’âge de pierre.

La Brée est aussi connue pour quelques naufrages, comme celui de St Eutrope de tradition légendaire (fondateur du diocèse de Saintes au 4ème siècle) aux Huttes (Les 3 Pierres) et celui du « Jeune Henri » chargé d’or en Amérique par des émigrants entrant au pays en 1820.

Le moulin est le plus ancien monument identifié à La Brée; il date du 15ème siècle. L’orthographe du nom est tantôt La Brée, La Bray ou La Braye, la première étant la plus fréquente. Son origine est sans doute liée à l’argile, le « Bry » qui servait à faire la poterie et à tapisser les marais salants.

A la fin du moyen-âge, religieux et petite noblesse se partageaient les terres; la vigne et la culture furent les activités principales avec la pêche côtière dans les écluses ou sur l’estran. Puis les marais salants occupèrent nos 2 lagunes. Le sel était exporté vers les pays du Nord. La crêperie « les Ecluses » occupe l’ancien poste des douanes et le quai situé en amont du chenal est le « quai des Douaniers ».

Au 19ème siècle, La Brée a connu son moment de gloire littéraire, grâce à Pierre Loti : il fut séduit par une population accueillante et par ses paysages qu’il évoque dans le « Roman d’un enfant ». De belles maisons fleurissaient, occupées à la belle saison par la bourgeoisie et environnées de terres entretenues par des fermiers.

Vers 1865, un insecte appelé Phylloxera a ruiné les vignobles et leurs propriétaires. Beaucoup de terres furent donc rachetées par les anciens fermiers à bas prix, ils ont remplacé le vignoble détruit par des vignes américaines, beaucoup plus résistantes et qui firent leur prospérité.

La deuxième guerre mondiale allait donner un coup de frein, l’Ile étant placée en zone interdite par l’administration allemande et couvrant la base sous-marine de la Pallice. Pour Oléron, la date de libération est 1945, le 30 avril et le 1er mai, à une semaine de la capitulation allemande et un an après le débarquement en Normandie.

Après cette date et avec la généralisation des vacances d’été, c’est une marée humaine qui submerge l’Ile et ses plages. La Brée se trouve dans un lieu stratégique avec une plage sûre au coeur du village avec des lieux de pêche réputés et un charme indéniable.

En 1953, La Brée devenait la commune de La Brée les Bains. Depuis lors, 9 maires, environ 115 élus se sont succédés pour faire vivre et transformer notre commune. La population a beaucoup changé : elle comportait des oléronais de souche. Maintenant, la population de retraités est très nombreuse et d’origine citadine. Les artisans sont toujours florissants dans le domaine du bâtiment, des services, des commerçants et un marché couvre localement la plupart des besoins des Brénais.

Enfin, le tourisme s’est transformé, passant d’installations de camping à des constructions plus élaborées et à des locations de villas; on voit une fréquentation de plus en plus importante hors saison estivale, l’évolution des rythmes de travail et la douceur océanique y sont pour beaucoup.

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